Financement du logement au Kenya

Vue d'ensemble

Le CAHF s’est associé à FSD Kenya pour soutenir son projet de logement abordable, qui a été lancé en 2020 dans le cadre d’un processus plus large visant à développer une stratégie de réseau FSD coordonnée et collaborative pour le logement abordable au Kenya. La stratégie conjointe, englobant FSD Kenya, FSD Africa et FSD Africa Investments (FSDAi), a été développée avec le soutien de CAHF, et FSD Kenya a utilisé cette stratégie collaborative comme base à partir de laquelle elle a conçu son projet de logement abordable. En novembre 2020, le comité d’investissement du programme a convenu d’un programme de subventions de trois ans pour soutenir la mise en œuvre du projet de logement abordable et leCAHF est un collaborateur stratégique de FSD Kenya dans la mise en œuvre de ce projet.

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En 2022, le Kenya avait plus de 50.6 millions d’habitants. Il est estimé que sa croissance démographique annuelle sera en déclin, passant de 1.8% en 2022 à 1.2% en 2045.[1] L’urbanisation est une tendance dominante, 29% de la population résidant dans des centres urbains.[2] Quatre millions de Kenyans vivent dans des bidonvilles, soit environ 56% de la population en zone urbaine. Le taux d’urbanisation du Kenya est de 4.4%, un chiffre au-dessus de la moyenne mondiale de 2.1%.[3] En outre, le taux de pauvreté s’élève à 38.6% en 2021. Il s’agit de 19.1 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, un taux qui présente des disparités entre les populations urbaines (34.1%) et rurales (40.7%). Au niveau national, ce sont 34.7% des ménages qui vivent dans la pauvreté, soit 4.4 millions de ménages.[4]

Le gouvernement est à l’œuvre sur cinq piliers de l’agenda de transformation économique ascendante (BETA), le logement et l’habitat constituant l’un des piliers phares. Ce programme consiste à une transformation de la crise du logement en opportunité économique en développant l’offre de nouveaux logements pour arriver à 250 000 unités par an, mais aussi le pourcentage de logements abordables, afin qu’il passe de 2% à 50% d’ici 2027.[5] À l’heure actuelle, les promoteurs n’en sont qu’à 50 000 unités construites, 49 000 d’entre elles étant destinées aux segments de marché moyen supérieur et haut de gamme.[6] Divers projets d’infrastructures routières ont permis d’améliorer la connectivité, ce qui a stimulé la demande et les prix de l’immobilier. Le fait que le secteur de la construction ait enregistré 4.1% de croissance en 2022 souligne son importance dans le développement socio-économique du pays.[7]

Bien que le taux de croissance économique se soit montré résilient, enregistré à 4.8% en 2022, l’économie kényane a fait face à des chocs globaux, et le produit intérieur brut (PIB) réel a atteint 13 368 milliards Ksh (94.98 milliards US$), avec une contribution de 8.6% du secteur immobilier.[8] En août 2023, le taux d’inflation était de 6.73% et les taux d’intérêt moyens pour les prêts et les avances ont augmenté pour atteindre 13.5%, contre 13.31% en juin 2023. Tout ceci a fortement impacté l’accès au logement ainsi qu’aux prêts hypothécaires. De plus, le taux de la banque centrale (CBR) a été relevé à 10.5% en août, contre 9.5% en mai 2023. La dépréciation du shilling kenyan par rapport aux principales monnaies d’échange, y compris le dollar américain, a atteint 147 Ksh (1.05 US$) en septembre 2023. La fluctuation des taux d’intérêt participe à la complexité du paysage du financement du logement.[9]

Pour en savoir plus sur le secteur du financement du logement au Kenya, y compris les principales parties prenantes, les politiques importantes et l’abordabilité du logement:

 

 


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