Ce rapport national sur le Lesotho, rédigé par Davina Wood, fait partie de la série Housing Investment Landscapes du CAHF qui vise à réduire les asymétries d’information sur les acteurs qui investissent dans le secteur du logement en Afrique – pourquoi ils le font et comment. Dans le but d’identifier et de promouvoir l’augmentation des investissements dans le logement abordable, le rapport comprend des aperçus et une analyse de la profondeur et de l’étendue des investissements dans le secteur du logement et du financement du logement au Lesotho. Ce projet a permis de collecter des données et de mettre en évidence les lacunes et les opportunités dans le paysage de l’investissement. Le rapport dresse le profil des investisseurs et des instruments d’investissement ayant le plus grand impact sur le marché du financement du logement au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

La recherche indique que l’investissement dans le logement au Lesotho a été faible et que le besoin de nouveaux logements est croissant. UN-Habitat estime que 99 000 logements devront être construits d’ici 2025 pour répondre à la demande, et que 5 200 logements par an sont nécessaires pour répondre à la demande de logements urbains. Bien que ce chiffre semble élevé, les autorités locales s’intéressent de près à la question de l’offre de logements abordables. La Lesotho Housing and Land Development Corporation (LHLDC) prévoit de fournir des logements officiels sur 300 sites dans le district de Leribe. La faible inclusion financière se traduit par un investissement minimal dans le financement du logement : seuls 4 % de la population ont un prêt immobilier en cours. La plupart des ménages acquièrent des terrains et construisent leurs propres maisons progressivement, et 70 pour cent de l’ensemble du parc immobilier urbain du Lesotho est fourni par des canaux informels. Étant donné que la demande de logements abordables dans la capitale du pays devrait continuer à croître sans relâche, la demande non satisfaite de logements au Lesotho représente une opportunité d’investissement, bien qu’il existe divers obstacles à la croissance du marché. À cette fin, le rapport dresse le profil des investisseurs institutionnels locaux (marchés des capitaux et fonds de pension), des investissements gouvernementaux (LHLDC) et des investisseurs institutionnels étrangers, y compris les investissements des IFD, l’activité des ONG internationales et les investissements chinois.